Corée du Sud : L’ex-président Yoon Suk Yeol encourt jusqu’à 10 ans de prison

L’ancien président sud-coréen Yoon Suk Yeol fait face à une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison, après que les procureurs spéciaux ont requis cette sentence lors de l’audience finale tenue vendredi au tribunal central du district de Séoul.

Selon l’accusation, la peine demandée se décompose comme suit :
– 5 ans de prison pour entrave à l’exécution de son arrestation.
– 3 ans pour obstruction aux droits constitutionnels de membres du Conseil des ministres et diffusion de fausses informations auprès de médias étrangers.
– 2 ans pour falsification de documents officiels afin de justifier sa déclaration de la loi martiale.

Lors de l’audience, l’équipe du procureur spécial a déclaré :

« Le prévenu a commis un crime grave en privatisant les institutions de l’État afin de dissimuler et justifier ses propres actes illégaux. Ses actions ont sérieusement porté atteinte à l’État de droit en Corée et trahi la confiance du peuple qui l’a élu président. »

Les procureurs ont également souligné que, malgré la gravité des faits, Yoon Suk Yeol n’aurait montré aucun remords ni présenté d’excuses publiques tout au long de l’enquête et du procès, continuant à défendre la légitimité de la déclaration de la loi martiale. Ils ont insisté sur la nécessité de le tenir pour responsable afin de « rétablir l’ordre constitutionnel et prévenir tout abus de pouvoir futur de la plus haute fonction de l’État ».

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Yoon Suk Yeol a été inculpé en juillet dernier pour avoir convoqué un Conseil des ministres restreint, composé uniquement de ministres choisis, afin de simuler une procédure légitime lors de la déclaration de la loi martiale. Les procureurs estiment que cet acte a violé les droits constitutionnels de neuf membres du gouvernement exclus de cette réunion.

L’ancien président est également accusé d’avoir rédigé puis détruit un faux document officiel, classé comme archive présidentielle, laissant entendre que la déclaration de la loi martiale avait été approuvée par l’ancien Premier ministre Han Duck-soo et l’ancien ministre de la Défense Kim Yong-hyun.

Parmi les autres chefs d’accusation figurent la diffusion d’un communiqué affirmant qu’il n’avait aucune intention de porter atteinte à l’ordre constitutionnel — dans le but de tromper la presse internationale — ainsi que l’ordre donné de supprimer des communications chiffrées impliquant Yeo In-hyung, ancien chef du Commandement du contre-espionnage de la Défense.

Enfin, Yoon Suk Yeol est aussi soupçonné d’avoir ordonné au Service de sécurité présidentielle d’entraver l’exécution d’un mandat d’arrêt émis en janvier par le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts responsables.

L’ancien président continue de comparaître devant la justice, alors que le verdict final est désormais très attendu en Corée du Sud.

Source : koreajoongangdaily

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