[TW] Une YouTubeuse coréenne révèle avoir subi un viol

CW/TW : cet article contient des descriptions d’agression sexuelle, de blessures physiques graves, de troubles mentaux et de tentative de suicide qui peuvent heurter la sensibilité de certains lecteurs.

La YouTubeuse sud-coréenne Gwak Hyeol Soo (22 ans, de son vrai nom Jeong Hyun Soo), connue pour sa chaîne axée sur les régimes alimentaires et suivie par plus de 220 000 abonnés, a récemment livré un témoignage bouleversant sur sa chaîne. Dans une vidéo publiée le 2 novembre, la jeune femme a révélé avoir été victime d’un viol commis par un chauffeur de taxi, suscitant une onde de choc en Corée du Sud.

La jeune femme a raconté, avec beaucoup d’émotion, les faits survenus dans la nuit du 23 mai 2024, alors qu’elle rentrait chez elle après avoir bu à Séoul. « Il était deux heures du matin, j’étais ivre et je me suis endormie à l’arrière du taxi. Le chauffeur a garé la voiture dans le parking de mon immeuble, est venu à l’arrière et m’a agressée sexuellement », a-t-elle expliqué.

Depuis ce jour, la YouTubeuse affirme avoir vécu un enfer. « J’ai passé 330 jours sur 365 à pleurer. Je vis de ce que je montre de ma vie quotidienne, mais cacher cette histoire pendant un an et demi m’a presque rendue folle. Je suis une victime, pas une criminelle, alors pourquoi devrais-je rester cachée ? » a-t-elle confié.

Les séquelles physiques qu’elle décrit sont lourdes. Elle affirme avoir subi de graves blessures gynécologiques nécessitant des mois de soins médicaux et des traitements antibiotiques intensifs. « Mon corps s’est effondré. Mon cycle est devenu irrégulier, et mes cheveux tombent sans arrêt », a-t-elle ajouté.

C’est cette expérience qui l’a poussée à changer le contenu de sa chaîne, désormais centrée sur une approche plus saine de la nutrition et du bien-être. Malgré cela, elle admet souffrir encore de graves troubles psychologiques : crises de panique, dépression et anxiété. Elle a également révélé avoir fait une tentative de suicide en août 2023.

« La nuit dernière encore, j’avais mal au cœur au point de croire que j’allais mourir. C’est comme être coincée dans une boîte de 165cm sans air », a-t-elle décrit. Elle prévoit désormais de consulter un psychiatre pour suivre un traitement adapté.

La jeune femme a indiqué avoir immédiatement contacté le Centre Sunflower, un organisme spécialisé dans l’aide aux victimes de violences sexuelles, qui a procédé à un examen complet et à la collecte de preuves. Mais le combat judiciaire s’annonce long et éprouvant. « Un an et demi plus tard, le procès n’est toujours pas terminé. Notre système fait souffrir les victimes pendant des années », dénonce-t-elle.

La jeune femme déplore également la stigmatisation subie en ligne : ses vidéos abordant les violences sexuelles seraient démonétisées automatiquement par YouTube. « Pourquoi les victimes devraient-elles toujours se taire et souffrir seules ? » questionne-t-elle, affirmant vouloir désormais montrer sa reconstruction sans filtre.

Elle a conclu son témoignage en adressant un message fort aux autres survivantes : « Si vous êtes agressée, ne vous douchez pas. Allez directement au Centre Sunflower pour qu’ils puissent recueillir les preuves. Sans ça, personne ne vous croira. »

Déterminée à se battre, elle a affirmé : « Je ne reculerai jamais, même si je perds tout. Je continuerai à me battre pour moi, pour les victimes d’hier et pour celles d’aujourd’hui. »

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