Un étudiant coréen condamné pour avoir tué son harceleur après des années de souffrance ; Les internautes s’indignent

Un fait divers dramatique continue de diviser l’opinion publique en Corée du Sud, mêlant horreur, indignation et compassion.

En février dernier, la Cour d’appel de Séoul a annulé la condamnation initiale prononcée par le tribunal de district de Séoul contre un jeune homme accusé du meurtre de son ancien harceleur scolaire. Initialement condamné à 3 ans de prison, le prévenu, identifié sous la simple initiale A (20 ans), a finalement écopé d’une période de deux ans de sursis (probation de 5 ans, avec 2 ans de prison en cas de récidive), ainsi que 5 ans de suivi et de traitement psychiatrique.

Les faits remontent à avril 2024. Ce jour-là, A, alors âgé de 19 ans, a subi près de trois heures d’humiliations et de violences chez lui, infligées par B, son ancien harceleur. Durant cette période, B l’a contraint à nettoyer le sol détrempé, lui a rasé les cheveux au rasoir et aux ciseaux, brûlé les oreilles, les sourcils et les parties génitales avec un briquet, forcé à boire du soju, et même ordonné des actes sexuels dégradants. Chaque refus entraînait de nouvelles violences, B frappant A à coups de balai et de pelle.

À bout de force et de terreur, A a fini par saisir un couteau de cuisine et a mortellement poignardé son agresseur.

Il a ensuite été révélé que A subissait les brimades de B depuis le collège et que celles-ci avaient perduré après la fin du lycée. Le jeune homme, diagnostiqué TDAH, suivait par ailleurs un traitement médicamenteux au moment des faits.

Lors du premier procès, la défense avait plaidé l’altération du discernement due au trouble psychiatrique aggravé par la consommation forcée d’alcool. Mais le tribunal de district avait rejeté l’argument et prononcé une peine de 3 ans de prison ferme, provoquant l’indignation d’une partie de l’opinion publique.

L’appel a alors conduit la Cour supérieure de Séoul à reconsidérer le dossier. Le tribunal a reconnu que l’alcool mélangé aux traitements médicaux avait pu gravement affecter les capacités de discernement d’A. Les juges ont également déclaré :

« Il est déchirant que le prévenu ait été victime d’une telle cruauté et de tels sévices à l’école comme à la maison, deux lieux où chacun devrait se sentir en sécurité et protégé. Le tribunal regrette aussi que notre société ait échoué à protéger les jeunes qui nécessitaient attention, soin et encadrement. »

L’avocat d’A a salué la décision, même si l’acquittement complet n’a pas été obtenu :

« Bien qu’A n’ait pas été innocenté, ce qui était notre objectif initial, le tribunal a montré qu’il avait examiné l’affaire en profondeur. À partir de maintenant, nos communautés locales doivent travailler ensemble pour créer un monde plus sûr pour A et les autres jeunes. »

Sur les réseaux, de nombreux internautes coréens ont exprimé leur soutien au jeune homme et critiqué le système judiciaire :

« Il agissait totalement en légitime défense ! »


« Bien sûr qu’il n’est pas coupable. Il a juste éliminé un déchet. »


« Qu’est-ce qui ne va pas avec ce juge qui a prononcé la première condamnation ? »


« S’il ne s’agit pas de légitime défense, alors rien ne l’est. »


« Ce pauvre garçon va devoir vivre toute sa vie avec ce traumatisme. »


« Le ‘victime’ ici, c’était A, pas celui qui est mort. »


« Cela me brise le cœur… Je n’ose pas imaginer ce qu’il a traversé. »


« J’espère qu’il pourra se reconstruire et s’intégrer à la société. »

Source : naver

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