Un idol célèbre accusé d’agression sexuelle aurait enterré l’affaire grâce à l’intervention d’un shaman

De nouvelles allégations mettent en lumière l’influence potentielle d’un shaman bien connu, surnommé Geonjin Beopsa, dans une affaire d’agression sexuelle impliquant une célébrité.

Selon un reportage de SBS du 22 août, un proche du shaman, identifié sous le nom de A, a témoigné avoir assisté à des conversations entre ce dernier et un procureur, surnommé B, au sujet du dossier. Devant le parquet du district sud de Séoul et l’équipe de procureurs spéciaux, il a affirmé avoir directement entendu un échange lors de sa deuxième rencontre avec le procureur B dans le temple de Jeon Seong Bae, alias Geonjin Beopsa.

D’après A, le shaman aurait demandé : « Sur quel dossier travailles-tu en ce moment ? » Le procureur aurait répondu qu’il s’agissait d’une affaire d’agression sexuelle impliquant une célébrité C. Toujours selon le témoignage, alors que le procureur envisageait initialement une détention, son avis aurait changé après que le shaman lui aurait lancé : « Et si je te disais de ne pas l’inculper ? » Ce à quoi le procureur aurait répliqué : « Si le Maître me le demande, alors je ne le ferai pas. »

L’affaire prend un tour d’autant plus troublant que les archives confirment qu’en 2017, la police avait recommandé une mise en examen de la célébrité. Pourtant, début 2018, le procureur avait finalement décidé de ne pas l’inculper.

De son côté, le procureur B reconnaît avoir visité le temple à deux reprises mais nie tout lien avec le dossier, affirmant avoir « agi selon les règles ». L’entourage de Geonjin Beopsa a également rejeté toute implication, tandis que les représentants de la célébrité insistent sur son innocence et affirment qu’il n’existait aucune raison de solliciter des faveurs.

Geonjin Beopsa, de son vrai nom Jeon Seong Bae, est affilié à l’ordre Ilgwang Jogye, une organisation distincte de l’ordre Jogye du bouddhisme coréen traditionnel, souvent perçue comme un mouvement plus proche des pratiques chamaniques.

Cette affaire relance le débat sur l’influence persistante du shamanisme en Corée du Sud, une pratique spirituelle ancienne qui, malgré sa marginalité officielle, conserve des adeptes jusque dans les cercles politiques, économiques et judiciaires.

Le shamanisme est l’une des plus anciennes traditions spirituelles de Corée. Bien qu’officiellement distinct du bouddhisme et du christianisme, il conserve une place importante dans la culture populaire. De nombreux Coréens continuent de consulter des shamans pour des rites liés à la santé, la chance, ou encore la réussite professionnelle et scolaire.

Cependant, cette pratique ancestrale est régulièrement au cœur de polémiques. Plusieurs scandales ont éclaté au fil des années, révélant l’influence de shamans autoproclamés auprès de personnalités influentes. Le cas le plus marquant reste l’affaire Park Geun Hye – Choi Soon Sil, qui avait conduit à la destitution de la présidente sud-coréenne en 2017, en raison de l’ingérence présumée de Choi Soon Sil, une conseillère perçue comme liée au milieu chamanique.

Ces épisodes alimentent un débat récurrent : si le shamanisme est considéré par certains comme un héritage culturel et spirituel à préserver, il suscite aussi une méfiance grandissante dès lors qu’il se mêle aux sphères du pouvoir ou de la justice. Pour de nombreux coréens, ces ingérences soulèvent la question de la séparation entre croyances personnelles et responsabilités publiques, dans un pays où la modernité cohabite encore avec des traditions très anciennes.

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