La situation devient chaque jour plus rocambolesque.
Récemment, le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires avait demandé lundi un mandat d’arrêt contre le président Yoon Suk Yeol pour insurrection. Le Bureau d’enquête conjoint a été formé spécialement pour enquêter sur la déclaration de loi martiale du 3 décembre dernier. Ce 30 décembre, ce bureau, qui est composé du CIO, de la police et du ministère de la Défense, avait annoncé avoir demandé un mandat d’arrêt à l’encontre du président Yoon Suk Yeol dans la nuit.
Le 31 décembre, la Cour du District Ouest de Séoul a approuvé la demande de mandat d’arrêt contre le président Yoon Suk Yeol. La justice estime que ses choix répétés de se soustraire à l’enquête en ne se présentant pas pour être interrogé justifie le mandat d’arrêt à son encontre.
En effet, le président Yoon Suk Yeol a été convoqué à trois reprises pour subir un interrogatoire, mais il ne s’est jamais présenté, et ce sans fournir de raison pour son absence. Déjà accusé d’insurrection, il est donc désormais accusé d’entrave à l’exercice de la justice par abus de pouvoir.
Un président en place ne peut normalement pas être poursuivi en justice en Corée du Sud sauf dans deux cas : Pour les accusations d’insurrection et de haute trahison. C’est ainsi que Yoon Suk Yeol se retrouve aujourd’hui poursuivi alors qu’il est techniquement toujours en poste, seulement barré par une motion de destitution à l’heure actuelle.
Ce mandat d’arrêt délivré par la justice court jusqu’au 6 janvier, ce qui signifie que les autorités ont jusqu’au 6 janvier pour arrêter Yoon Suk Yeol, au-delà de quoi le mandat d’arrêt ne sera plus valide. C’est ainsi que ces derniers jours, les autorités se sont rendus à son domicile pour l’arrêter, mais une sécurité renforcée devant chez lui a empêché qui que ce soit de pénétrer dans la résidence.
Ce 5 janvier, il ne reste donc plus qu’un jour, mais Yoon Suk Yeol refuse toujours de se laisser arrêter. A un jour de la fin de la validité du mandat, il a même renforcé de façon surprenante la sécurité et la protection tout autour de sa résidence. On parle notamment de l’installation de fils barbelés tout autour de la résidence, de nombreux gardes engagés pour le protéger, mais aussi un dispositif de véhicules déployés pour barrer l’accès à sa résidence. Des bus ont notamment été placés devant l’entrée pour empêcher tout accès.
Le public est stupéfait par son comportement, et malgré une météo difficile, les sud-coréens manifestent dans la rue pour demander son arrestation urgente.
Sources : newsis, yonhapnews