La Corée du Sud fait un geste symbolique pour tenter d’apaiser les tensions avec le Nord.
Ce 5 août, les autorités sud-coréennes ont annoncé avoir entamé le démantèlement des haut-parleurs qui diffusaient jusqu’à récemment des titres de K-Pop et des messages d’information à destination de la Corée du Nord. Installés tout au long de la frontière entre les deux pays, ces dispositifs sonores servaient depuis des années d’outil de propagande dans un contexte de tensions entre les deux pays.
Un représentant du ministère de la Défense a précisé à la presse que cette décision avait pour objectif « d’apaiser les tensions avec le Nord », tout en affirmant que la sécurité militaire du pays resterait assurée. Le retrait de ces haut-parleurs – une vingtaine au total – devrait être finalisé d’ici la fin de la semaine.
Ce geste s’inscrit dans une volonté de changement initiée par Lee Jae Myung, récemment élu président après la destitution de Yoon Suk Yeol. À peine arrivé au pouvoir, il a mis fin à la diffusion de contenus anti-Pyongyang, dont les célèbres playlists de K-Pop utilisées comme contre-mesure à l’envoi de ballons remplis de déchets par le Nord. En retour, la Corée du Nord a cessé les perturbations sonores inquiétantes qu’elle diffusait depuis ses propres installations.
Dans cette dynamique d’ouverture, le gouvernement sud-coréen a également appelé les ONG et groupes civiques à stopper l’envoi de tracts hostiles au régime nord-coréen. « Nous avons demandé avec insistance à ces organisations de cesser les distributions afin de garantir la paix et la sécurité dans les zones frontalières », a expliqué le porte-parole du ministère de l’unification.
Malgré ces signaux d’apaisement, Pyongyang reste inflexible. Fin juillet, Kim Yo Jong, influente sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a rejeté toute idée de dialogue, qualifiant les espoirs sud-coréens « d’erreur de calcul » et estimant que l’incompatibilité entre les deux pays était désormais « irréversible ».
Malgré cela, le président Lee Jae Myung continue de plaider pour un dialogue transfrontalier sans conditions, affirmant que « la paix, quoi qu’il en coûte, est toujours préférable à la guerre. » Reste à voir si cette nouvelle approche portera ses fruits ou si les enceintes frontalières resteront silencieuses pour longtemps.
Source : naver
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