Les 316 employés coréens arrêtés aux États-Unis dénoncent des conditions de détention abusives

Au début du mois, 316 travailleurs coréens employés par Hyundai Motor et LG Energy Solution sur le chantier de construction d’une usine de batteries en Géorgie ont été arrêtés par les autorités américaines de l’immigration. Après près d’une semaine de détention, ces employés ont finalement choisi l’expulsion volontaire afin de rentrer en Corée du Sud. (lire aussi : Les 316 travailleurs coréens arrêtés aux États-Unis sont rentrés au pays et retrouvent avec émotion leurs familles)

À leur retour, plusieurs d’entre eux ont témoigné des conditions difficiles dans lesquelles ils ont été retenus. Selon leurs récits, ils auraient été menottés sans explication et envoyés au centre de détention de Foxton, où ils ont décrit un environnement insalubre. Les travailleurs évoquent des matelas moisis, une eau potable nauséabonde et des toilettes séparées uniquement par un muret.

Un article du New York Times est venu détailler davantage cet épisode, qui secoue profondément l’allié sud-coréen des États-Unis. Le quotidien rapporte que le raid, mené avec hélicoptères et véhicules blindés, a plongé les employés dans la stupeur et la peur. Enchaînés, ils ont passé une semaine dans des conditions qu’ils qualifient de dégradantes, accusant les autorités américaines d’abus de droits humains.

Parmi les témoignages, une accusation particulièrement grave a émergé : celle de discriminations raciales. Un travailleur a affirmé que certains gardiens « tiraient leurs yeux sur les côtés dans un geste raciste envers les Asiatiques ». Il a ajouté : « La discrimination raciale et les moqueries — et la manière dont les États-Unis nous ont perçus — resteront longtemps gravées dans mon cœur. » Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a annoncé qu’il enquêterait sur ces accusations.

La question du statut légal de ces employés est également soulevée. D’après le New York Times, cinq des six ingénieurs interviewés disposaient de visas B-1 de six mois, autorisant des missions de consultation auprès de partenaires commerciaux. Le sixième avait voyagé via le programme d’exemption de visa ESTA, valable 90 jours pour affaires ou tourisme. Tous affirment qu’ils étaient en déplacement professionnel, rémunérés par leurs employeurs en Corée du Sud.

Cet incident met en lumière une contradiction entre la politique commerciale américaine, qui incite les entreprises sud-coréennes à implanter des usines aux États-Unis, et la politique migratoire, qui ne fournit pas suffisamment de visas de travail pour la main-d’œuvre qualifiée nécessaire. Plusieurs ingénieurs ont reconnu évoluer dans une « zone grise », alternant courts séjours avec visas d’affaires ou de tourisme, puis retours en Corée avant de repartir. Tous ont cependant insisté sur le fait qu’ils n’avaient aucune intention de s’installer définitivement aux États-Unis, mais bien de rentrer une fois le chantier achevé.

La construction de l’usine, initialement prévue pour la fin de l’année, est désormais retardée d’au moins plusieurs mois.

Source : naver

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