Les coréens refusent de pleurer la mort de Kim Ki Duk suite aux nombreuses accusations de viols à son encontre

Le décès de Kim Ki Duk continue de faire parler.

Il y a quelques jours, le réalisateur est décédé dans un hôpital en Lettonie suite à des complications après avoir été touché par la COVID-19.

Si certains saluent alors depuis le cinéaste, les coréens dans leur globalité refusent de pleurer sa perte en raison des nombreuses et sérieuses accusations à son encontre.

Les accusations remontent à 2017 avec l’importance du mouvement #metoo en Corée du Sud. Une jeune femme avait accusé Kim Ki Duk de l’avoir frappée à plusieurs reprises sur un tournage, de l’avoir harcelée sexuellement, et de l’avoir forcée à toucher les parties génitales d’un autre acteur alors qu’elle n’avait pas signé de contrat pour cela. Kim Ki Duk s’en était défendu tout en reconnaissant partiellement certains faits, et avait expliqué se comporter uniquement sur un tournage de manière à faire ressortir les émotions voulues de la part des acteurs. Refusant d’obtempérer, l’actrice avait à l’époque été remplacée par une autre pour jouer dans le film du réalisateur.

Condamné pour avoir frappé la jeune femme, Kim Ki Duk avait ensuite du faire face à des accusations d’autres actrices, qui l’accusaient cette fois-ci de viol, des viols qui auraient eu lieu à différentes reprises (et avec un autre acteur dans l’un des cas), et ce alors que ces dernières le rencontraient uniquement pour discuter d’un potentiel futur rôle dans l’un de ses films.

Si la justice n’a pas condamné ce dernier dans ces affaires, ses plaintes en retour pour diffamation n’ont rien donné non plus, la justice estimant qu’il était impossible de prouver qu’il n’avait pas agressé ces jeunes femmes et que leur parole restait très crédible.

Si sa filmographie controversée – dans laquelle les femmes sont souvent très malmenées et où le viol occupe notamment une part importante, notamment dans l’un de ses films sorti après les accusations de viol – est toutefois saluée par des critiques à l’international notamment depuis son décès, la situation est toute autre en Corée du Sud, où les gens refusent de pleurer sa perte après toutes les accusations à son encontre, dont certaines ont également été confirmées par d’autres personnes présentes sur ses tournages.

Parmi les commentaires les plus populaires des internautes sur les articles liés au souvenir laissé par Kim Ki Duk, on peut lire des tonnes de commentaires tels que : « C’est un violeur, c’est tout », « Ce n’est qu’un criminel qui est mort du virus, et il se trouve qu’il était aussi réalisateur », ou encore : « Un homme avec une pauvre éducation, qui est allé en France pour étudier lui-même le cinéma, qui a travaillé dur et qui a réussi dans cette industrie difficile… et tout ça pour être en réalité un homme sale et détestable qui tirait les pires émotions de pauvres actrices en leur marchant dessus et en les humiliant. S’il pensait que c’était de l’art, alors nous n’aurons pas de honte à ne garder de lui que le souvenir d’un criminel. »

Source : sbs