TW/CW : Dans cet article, on parle de salons de discussions dans lesquels des centaines d’hommes partagent des photos et vidéos de leurs soeurs, mères, amies ou petites amies pour qu’elles soient sujettes à l’humiliation et à la sexualisation. Le contenu peut être difficile à supporter.
On s’intéresse aujourd’hui à un scandale de très grande ampleur qui secoue actuellement la Corée du Sud.
Il y a quelques années, la « Nth Room » avait fait grand bruit, une salle sur Telegram où un ensemble d’hommes se livraient à des crimes sexuels, en manipulant de pauvres filles victimes de leurs atrocités.
Un incident surnommé « la nouvelle Nth Room » secoue dernièrement la Corée du Sud. Selon diverses sources, dont des victimes, un ensemble de salons Telegram comptant au total plus de 212 000 participants a été exposé. Il a été révélé que pour avoir accès à ces salles, il faut soumettre une série de photos de n’importe quelle fille ou femme de son entourage, comme des camarades de classe, des sœurs, des amies, des petites amies ou des ex, et fournir les informations personnelles de la fille.
Certaines de ces salles tournent autour de l’humiliation des membres de la famille, où les criminels prennent des photos ou des vidéos d’eux-mêmes en train de toucher de manière inappropriée leur sœur ou leur mère. Un compte appelé Queenarchive1 sur X a été l’un des premiers à révéler l’affaire. Ils ont publié des captures d’écran de ces salles Telegram. Dans une capture d’écran, un agresseur a publié une vidéo soulevant la jupe de leur petite sœur et la touchant de manière inappropriée pendant qu’elle dormait. Leur compte a depuis été suspendu, apparemment parce que de nombreux agresseurs ont signalé leurs tweets et leurs comptes pour tenter de cacher leurs crimes.
Un des « salons d’humiliation » sur Telegram avec 1932 personnes. La salle comporte différentes catégories telles que « la salle des cousines », « la salle des mères », « la salle des connaissances », « la salle des grandes sœurs » ou « la salle des petites sœurs ». Voyons quel genre de photos se trouvent dans ces salles. J’ai censuré les sous-vêtements et toute peau visible, mais j’ai laissé les vêtements et les couvertures visibles afin que vous puissiez savoir si vous êtes la victime. Si vous semblez être la victime, veuillez le prouver et je vous mettrai en contact avec la personne qui a donné l’information.
— Queenarchive1
Le lieu comporte également des salles contenant de la pornographie deepfake par IA. Les internautes ont rapidement lutté contre ces salles, révélant une liste d’écoles où les criminels et les victimes ont été rapportés. La longue liste comprend des collèges et des lycées, ce qui témoigne du jeune âge de ces cybercriminels. Les grandes écoles telles que les célèbres universités de Yonsei University, Seoul National University et Korea University ne sont pas non plus épargnées.
Face au manque d’action de la police et au fait que la justice préfère généralement ne pas révéler les noms des criminels, il est devenu courant en Corée du Sud concernant ces crimes de révéler l’identité des criminels et de faire circuler une liste des noms des criminels en ligne, afin de pouvoir les reconnaître dans les écoles.
Le contenu de ces salles est véritablement choquant. Sur les screens, les criminels y publient des vidéos et des photos de leurs ex-petites amies et de leurs petites sœurs, permettant aux autres criminels présents dans le salon de les commenter.
« Je partage le contenu de ma petite sœur. »
« C’est le plus [censuré]. »
« C’est une vidéo que mon ex-petite amie m’a envoyée. Comment est-elle ? »
« Son corps. »
« La noona de mon école est p*tain de jolie. »
« Ça me donne envie d’aller à l’école. »
« Je veux voir des culottes. Pourquoi tout le monde porte des shorts de sécurité ? »
« J’ai beaucoup de photos des noonas de mon école. »
La liste des écoles impliquées dans les salons s’allonge de minute en minute, ce qui n’est pas surprenant pour un lieu rassemblant 212 000 hommes criminels.
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