Des professionnels décryptent la controverse entourant les ventes d’albums ayant permis à SuperM de prendre la première place du Billboard 200

SM Entertainment est au cœur de la controverse concernant la première place de SuperM au Billboard 200.

Il y a quelques jours, le nouveau groupe de SM Entertainment a réussi à se hisser à la première place du Billboard 200 grâce aux ventes de son premier album sur le sol américain.

Toutefois, une controverse a rapidement pris place, des sources au sein de l’industrie révélant que les ventes en Corée du Sud auraient permis à SuperM de réaliser ces chiffres, alors que les scores pris en compte par Billboard ne concernent normalement que les ventes aux États-Unis.

Ce 16 Octobre, le très sérieux média The Korea Herald a alors mené l’enquête pour décrypter cette controverse, interrogeant de nombreux professionnels liés à la vente du premier album de SuperM, et cherchant également des réponses du côté de SM Entertainment.

Dans son article au sujet de son enquête, The Korea Herald explique :

Le groupe a pris la première place du Billboard 200 grâce à 164 000 albums vendus et 4,9 millions de streams, ce qui signifie que près de 95% du score réalisé par SuperM provient uniquement des ventes d’albums pures.

Des sources au sein de l’industrie disent toutefois qu’un large nombre de ces ventes d’albums proviennent de Corée du Sud, potentiellement pour tirer avantage des fandoms déjà existants des membres du groupe en Corée pour grossir les chiffres de ventes sur le sol américain.

En effet, l’album de SuperM n’a été mis en vente qu’aux États-Unis, ce qui signifie que les albums achetés par les coréens ont été considérés comme des albums importés des États-Unis et qu’ils ont été pris en compte dans les charts de Billboard comme des albums vendus aux États-Unis.

Un importateur a déclaré au média sous le couvert de l’anonymat : « De nombreux albums ont été vendus en Corée. Ma compagnie à elle seule a envoyé plusieurs milliers d’albums à destination de la Corée du Sud. »

Sur Yes24, l’un des sites de ventes en ligne les plus utilisés, toutes les versions de l’album sont classées haut dans les meilleures ventes du mois, cinq versions apparaissant par exemple dans le top 50 des ventes.

La version la mieux vendue, celle de Baekhyun (EXO), compte à elle seule environ 30 000 copies précommandées en Corée du Sud selon Gaon rien que durant le mois de Septembre.

Et si l’on regarde les chiffres de Billboard, sur les 164 000 albums de SuperM vendus, 51 000 sont des albums au format digital, tandis que 113 000 albums physiques ont été vendus.

Ces chiffres ayant amené beaucoup de personnes à se poser des questions et à faire naître une controverse autour des ventes de cet album, SM Entertainment et Capitol Records ont tous les deux été contactés dans le cadre de l’enquête.

Si Capitol Records ne s’est pas exprimé, SM Entertainment s’est contenté de répondre que la stratégie marketing avait été mise en place par Capitol, et l’agence a refusé de donner plus de détails à ce sujet.

Contacté pour les mêmes raisons, le représentant de l’Association du Contenu Musical de Corée, une organisation à but non lucratif derrière les charts de Gaon, n’a pas voulu commenter la situation en détail, répondant toutefois qu’il s’agissait d’un cas inhabituel pour un groupe de K-Pop de sortir un album uniquement à l’étranger sans le mettre sous licence pour le vendre en Corée du Sud, le représentant estimant qu’il s’agissait certainement là d’une stratégie visant à maximiser les ventes réalisées aux États-Unis.

Si chacun est libre de se faire sa propre opinion sur cette stratégie marketing, cela n’enlève rien à la première place de SuperM au Billboard 200, et la controverse continue quant à elle de faire parler dans les médias à l’heure actuelle.

Source : The Korea Herald