Point sur l’affaire du Burning Sun : Ce que nous savons sur la controverse du club lié à Seungri (BIGBANG)

Faisons un point sur l’affaire du Burning Sun.

Nous n’avions pas prévu au départ de mentionner cette affaire sur K-GEN car elle ne concernait pas ‘directement’ le milieu de la K-Pop, mais l’ampleur de cette histoire mérite finalement qu’un point soit fait pour bien comprendre ce qu’il en est et de quoi il retourne.

Le Burning Sun est un club en partie possédé par Seungri (BIGBANG), qui en était notamment le directeur exécutif jusqu’à très récemment. ‘Était’ car Seungri a quitté ses fonctions une semaine avant le début du scandale.

Il y a quelques jours, une vidéo de surveillance postée en ligne a commencé à faire le buzz. On y voit un garde du Burning Sun transporter une femme visiblement en état d’ébriété, et qui tente de se débattre, dans le salon VIP du club. Bien qu’elle essaye de se débattre, on peut voir les membres du staff du club ne pas intervenir et se contenter de continuer leur vie.

Selon la personne ayant posté la vidéo en ligne, la jeune femme a été emmenée dans un salon VIP pour y être victime d’une agression sexuelle, et elle a par la suite voulu porter plainte, mais les policiers ont été payés par le Burning Sun pour étouffer l’affaire. Dans un extrait audio révélé par la suite, plusieurs policiers reconnaissent également que des violences ont eu lieu au club, et qu’ils auraient participé à frapper certaines personnes tentant de s’attaquer à l’établissement.

Au vu de sa position et de son départ une semaine avant le début du scandale, Seungri a rapidement été ciblé par les internautes. Muet pendant plusieurs jours, le membre de BIGBANG est finalement sorti de son silence pour publier le message suivant sur Instagram :

« Bonjour, c’est Seungri.

Avant tout, je tiens à m’excuser sincèrement envers tous les gens qui ont été choqués ou déçus par les controverses dans lesquelles mon nom est mentionné. Cet incident a fait de ma vie un cauchemar ces derniers jours, et je ne savais pas vraiment comment m’exprimer.

En réalité, les choses se sont enchaînées. Je suis désolé d’avoir mis du temps avant de faire un communiqué, mais m’exprimer trop vite aurait pu causer des malentendus.

Je n’étais pas sur les lieux ce jour-là, et j’ai pris connaissance des faits en allant travailler quelques jours plus tard. Il y avait une histoire d’agression venant de la cliente et de l’employé, et la police mène l’enquête. Dans un lieu comme celui-ci, il y a souvent de petites disputes, donc j’espère que les choses se régleront calmement.

C’est plus tard que j’ai vu dans les médias une vidéo de ce qui s’était passé, et j’ai été choqué. La violence n’est jamais justifiée, et je tiens à m’excuser envers la victime. J’espère que ses blessures mentales et physiques guériront.

La première fois que j’ai été associé avec des clubs, c’était parce que je voulais être DJ et pouvoir exercer mon activité quand je le voulais, alors que BIGBANG était en pause. Comme l’opportunité s’est présentée, je suis devenu le directeur exécutif du club. En tant que personnalité, j’ai donc fait la promotion du Burning Sun auprès du public. Le management et la direction du club n’ont rien à voir avec moi, mais même si je ne suis pas impliqué, je tiens à m’excuser de ne pas avoir pris mes responsabilités plus rapidement.

L’affaire est partout dans les médias, et j’entends même parler de drogue désormais. J’espère que nous allons pouvoir coopérer avec les enquêteurs afin de découvrir la vérité et que les coupables puissent être punis. En tant que directeur de l’entreprise à un moment donné, je prendrai toutes les responsabilités si c’est ce que je dois faire.

Au travers de cette histoire, j’ai eu beaucoup de regrets, et j’ai réalisé les responsabilités qui sont les miennes en tant que célébrité.

Je tiens une nouvelle fois à présenter mes plus sincères excuses envers toutes les personnes qui se sont inquiétées, et j’espère pouvoir vous montrer une facette de moi plus mature à l’avenir. »

Peu après, l’affaire a toutefois pris encore plus d’ampleur suite aux révélations de Dispatch.

Le média a en effet rencontré plusieurs marchandiseurs (M) travaillant ou ayant travaillé au Burning Sun, ces derniers dévoilant notamment à Dispatch une conversation par messagerie instantanée entre plusieurs personnes employées par le Burning Sun.

Dans cet échange, on peut lire :

M1 : Le salon VIP recherche une fille sexy.
M2 : Ok, je vais en chercher une.
M1 : Dépêche-toi et aide-moi à en trouver.
M1 : Nous n’en avons plus besoin. Cherche juste une fille qui a l’air d’avoir trop bu.
M2 : Très bien, je vais chercher un escargot alors.
M1 : Aide-moi à faire un home run.

Selon l’un des marchandiseurs, « Un home run signifie qu’un VIP a des relations sexuelles avec une cliente du club. Quand un VIP réussit un home run, il y a plus de chances qu’il revienne dans le club, alors certains fournissent même aux VIPs des drogues du viol pour qu’ils les utilisent sur les clientes. Cela mène forcément à des crimes sexuels. »

Dans les autres conversations révélées à Dispatch, on peut lire :

Directeur 1 : Regardez le salon. Il sont en train d’avoir des relations sexuelles.
M1 : Comment pouvez-vous voir ça ?
M2 : Wow, c’est vrai !
M3 : Droit à Hong Kong en plein Burning.

Dispatch a également eu accès à la vidéo en question, ainsi que la confirmation que celle-ci avait été partagée entre les membres du staff.

M1 : *poste la photo d’une femme en caméra cachée*
M1 : Cette femme est évanouie.
D1 : Sa jupe est relevée.
M2 : Corps fantastique mais visage affreux.
D2 : Je ne veux que les filles de top qualité.
D1 : La femme à la table 0 n’a pas l’air en bonne état, sortez-la.
Garde 1 : Compris.
D2 : Quelqu’un est en train de draguer la fille sexy que j’essaye de ramasser. Envoyez un garde dessus.
G2 : Compris. Je m’en occupe.

Selon les anciens employés du Burning Sun, les personnes haut placées dans la hiérarchie du club savent tout de ce qu’ils s’y passent, car le club possède un système de chat room, et les directeurs et membres du staff haut placés ont accès à toutes les discussions. Toujours selon eux, les employés partagent toutes les infos en temps réel par ce biais.

D’après un ancien employé, « Tout ce qu’il se passe dans le club, de l’ouverture à la fermeture, tout le monde le sait à l’intérieur. Les gens haut placés donnent les directives et reçoivent des rapports réguliers sur tout ce qui se passe dans le club. »

Ce 4 Février, le Burning Sun a alors publié un communiqué officiel pour donner sa position sur toute cette affaire qui n’en finit plus de faire réagir la Corée toute entière.

Dans ce communiqué, il est écrit :

« Nous avons soumis toutes les copies originales des vidéos de surveillance aux enquêteurs et aux médias après que les événements se soient produits. Nous voulons faire un résumé de ce qui s’est passé et de ce que nous allons faire.

Premièrement, tout ce qui concerne l’agression est vrai. La personne responsable de l’agression (M. Chang) a été viré pour cela. BNous coopérons activement avec la police et le procureur, et nous accepterons la sentence en accord avec la loi.

Deuxièmement, les accusations de harcèlement sexuel, y compris l’utilisation de drogue du viol, ne sont que des rumeurs. Nous ne pouvons pas les admettre, et nous coopérons aussi avec l’enquête à ce sujet.

Nous offrons de l’éducation sur les agressions sexuelles à nos employés, et le sujet est discuté à chaque fois que nous avons une conférence. Le Burning Sun ne resterait pas silencieux face à des activités criminelles comme la drogue, le viol ou le harcèlement sexuel. Nous n’encourageons pas non plus la vente de drogue à nos clients par le biais du PDG ou d’autres membres du staff. Si ses accusations venaient à être vraies après l’enquête de police, nous fermerions le Burning Sun.

Nous avons attaqué en justice les personnes répandant ces fausses rumeurs, et nous continuerons de prendre de fortes mesures légales contre la propagation de ces rumeurs.

Troisièmement, voici les changements que nous allons adopter dans notre environnement :

1. Les salons VIP sources de problème vont être supprimés. Les salons VIP seront changés en pièces que les femmes pourront utiliser à leur convenance.

2. Nous allons minimiser les angles morts des caméras de surveillance et en installer plus. (passer de 30 à 35)

3. Nous allons organiser une refonte complète de notre management avec une révision des employés qui ont un casier judiciaire ou qui sont hautement suspicieux.

4. Nous allons ouvrir un compte KakaoTalk officiel pour recevoir les plaintes des clientes féminines en temps réel, afin de pouvoir réagir immédiatement. »

Pour l’heure, l’enquête de police suit son cours.

Source: Dispatch