Les partis d’opposition ont la ferme intention de demander le départ rapide du président Yoon Suk Yeol après la nuit mouvementée vécue par la Corée du Sud.
Ce 4 décembre, Les six partis d’opposition ont déposé une proposition de destitution du président Yoon Suk Yeol à l’Assemblée nationale.
Les 191 députés qui constituent la totalité des six partis de l’opposition (le Minjoo, le Parti de la reconstruction de la Corée, le Parti de la réforme, le Parti social-démocrate, le Parti progressiste, et le Parti du revenu de base) ont tous soutenu cette proposition.
Selon les estimations du Minjoo, la proposition de destitution devrait être examinée demain avant d’être votée entre le 6 et le 7 décembre.
Notons que pour que cette demande de destitution aboutisse, il faut obtenir le vote de deux tiers des députés. Sachant que 300 députés siègent à l’Assemblée Nationale, il faut donc 200 votes minimum en faveur de la destitution du président. Puisque les six partis proposant cette destitution représentent déjà 191 sièges, il ne reste que quelques voix supplémentaires à obtenir pour faire valider la demande.
Si la demande de destitution venait à être validée par l’Assemblée Nationale, il reviendrait ensuite à la Cour Constitutionnelle de décider si la destitution de Yoon Suk Yeol est justifiée ou non pour être appliquée. Si nous en arrivions là, les pouvoirs du président seraient suspendus en attente de délibération, et ce serait alors le premier ministre qui officierait en tant que dirigeant dans l’attente de la décision finale.
Pour revenir sur toute cette histoire, Le président Yoon Suk Yeol a décrété la loi martiale en Corée du Sud mardi soir.
En vertu de la loi sud-coréenne, si l’Assemblée exige la levée de la loi martiale avec le consentement d’une majorité de ses membres, le président doit la lever. Le Parti démocrate détient à lui seul 170 des 300 sièges du parlement.
Cependant, le président a tenté d’empêcher cela de se produire. Non seulement il a été annoncé que les opposants à cette décision pourraient être arrêtés, mais ce n’est pas tout car pour empêcher une décision contre lui de l’Assemblée Nationale, on apprenait récemment que l’accès au bâtiment de l’Assemblée nationale était bloqué en vertu du décret d’urgence. Personne ne pouvait pénétrer à l’intérieur ce soir, ni civils ni députés.
Les sud-coréens ont lutté, et alors que les militaires tentaient de s’emparer du Parlement, les députés ont pu entrer à l’intérieur du bâtiment pour voter en urgence contre la loi martiale imposée par le président. L’Assemblée nationale, dirigée par l’opposition, a adopté mercredi la motion visant à révoquer la déclaration de la loi martiale d’urgence faite par le président Yoon Suk Yeol, avec le vote favorable des 190 députés présents.
Le président de l’Assemblée nationale, Woo Won Shik, a convoqué une session plénière d’urgence, quelques heures après que le président a déclaré la loi martiale. Selon la loi coréenne, le président est tenu de lever la déclaration si l’Assemblée nationale le demande après un vote majoritaire, donc cette décision l’oblige à se plier au Parlement.
A 4h27 du matin, soit 6 heures à peine après avoir instauré de force la loi martiale, le président Yoon Suk Yeol a annoncé lors d’une allocution depuis le Bureau présidentiel la levée de la loi martiale d’urgence. Il a également fait retirer la totalité des troupes mobilisées autour du Parlement et dans les rues de Séoul, quelques heures après un défilé effrayant d’hélicoptères et véhicules militaires dans la capitale.
Source : naver