Corée du Sud : 73,6% des sud-coréens sont favorables à la destitution du président

Selon un sondage, une grande partie des citoyens sud-coréens sont favorables à la possible destitution du président Yoon Suk Yeol.

Un sondage récemment réalisé par Realmeter révèle que plus de 7 citoyens sud-coréens sur 10 soutiennent la destitution du président, dans le sillage de son choix de déclencher la loi martiale, avant que sa décision ne soit annulée par l’Assemblée nationale au milieu d’une nuit rocambolesque en Corée du Sud.

Mené auprès de 504 individus âgés de 18 ans et plus, le sondage a rapporté les résultats suivants : 73,6 % des gens sondés soutiennent la destitution du président Yoon Suk Yeol, alors que 24 % s’y opposent, et que 2,4 % préfèrent ne pas se positionner.

C’est à Gwangju et dans la Province de Jeolla du Sud que le sentiment est le plus fort avec 79,3% des personnes sondées étant favorables à sa destitution. Même à Daegyu et dans la Province de Gyeongsang du Nord, dans la région la plus conservatrice où Yoon Suk Yeol possède de nombreux soutiens, 66,2% des gens sondés ont exprimé être favorables à son départ.

Les 18-29 ans sont les plus enclins à voir Yoon Suk Yeol être destitué, avec un taux de 86,8% des sondés favorables à son départ, tout comme les 40-49 ans, avec 85,3% de gens favorables à sa destitution.

Pour revenir sur toute cette histoire, Le président Yoon Suk Yeol a décrété la loi martiale en Corée du Sud mardi soir.

En vertu de la loi sud-coréenne, si l’Assemblée exige la levée de la loi martiale avec le consentement d’une majorité de ses membres, le président doit la lever. Le Parti démocrate détient à lui seul 170 des 300 sièges du parlement.

Cependant, le président a tenté d’empêcher cela de se produire. Non seulement il a été annoncé que les opposants à cette décision pourraient être arrêtés, mais ce n’est pas tout car pour empêcher une décision contre lui de l’Assemblée Nationale, on apprenait récemment que l’accès au bâtiment de l’Assemblée nationale était bloqué en vertu du décret d’urgence. Personne ne pouvait pénétrer à l’intérieur ce soir, ni civils ni députés.

Les sud-coréens ont lutté, et alors que les militaires tentaient de s’emparer du Parlement, les députés ont pu entrer à l’intérieur du bâtiment pour voter en urgence contre la loi martiale imposée par le président. L’Assemblée nationale, dirigée par l’opposition, a adopté mercredi la motion visant à révoquer la déclaration de la loi martiale d’urgence faite par le président Yoon Suk Yeol, avec le vote favorable des 190 députés présents.

Le président de l’Assemblée nationale, Woo Won Shik, a convoqué une session plénière d’urgence, quelques heures après que le président a déclaré la loi martiale. Selon la loi coréenne, le président est tenu de lever la déclaration si l’Assemblée nationale le demande après un vote majoritaire, donc cette décision l’oblige à se plier au Parlement.

A 4h27 du matin, soit 6 heures à peine après avoir instauré de force la loi martiale, le président Yoon Suk Yeol a annoncé lors d’une allocution depuis le Bureau présidentiel la levée de la loi martiale d’urgence. Il a également fait retirer la totalité des troupes mobilisées autour du Parlement et dans les rues de Séoul, quelques heures après un défilé effrayant d’hélicoptères et véhicules militaires dans la capitale.

Les partis d’opposition réclament depuis sa destitution.

Source : koreajoongangdaily