Yoon Suk Yeol a été arrêté.
Alors qu’il s’était barricadé chez lui la semaine dernière avec une sécurité renforcée pour échapper à son arrestation, il semble que les autorités ont enfin mis la main sur le président en cours de destitution.
D’après le média Yonhap News, le président Yoon Suk Yeol a été arrêté ce 15 Janvier, et il est actuellement transféré (à l’heure où nous écrivons ces lignes) en train d’être transféré vers une unité d’investigation pour être interrogé.
Le président a été arrêté à 10h33 du matin lorsqu’il s’est rendu au siège du CIO. Il s’agit de la première fois de l’Histoire depuis l’établissement de la Constitution en Corée du Sud qu’un président est arrêté alors qu’il est toujours en fonction.
Récemment, le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires avait demandé lundi un mandat d’arrêt contre le président Yoon Suk Yeol pour insurrection. Le Bureau d’enquête conjoint a été formé spécialement pour enquêter sur la déclaration de loi martiale du 3 décembre dernier. Ce 30 décembre, ce bureau, qui est composé du CIO, de la police et du ministère de la Défense, avait annoncé avoir demandé un mandat d’arrêt à l’encontre du président Yoon Suk Yeol dans la nuit.
Le 31 décembre, la Cour du District Ouest de Séoul a approuvé la demande de mandat d’arrêt contre le président Yoon Suk Yeol. La justice estime que ses choix répétés de se soustraire à l’enquête en ne se présentant pas pour être interrogé justifie le mandat d’arrêt à son encontre.
En effet, le président Yoon Suk Yeol a été convoqué à trois reprises pour subir un interrogatoire, mais il ne s’est jamais présenté, et ce sans fournir de raison pour son absence. Déjà accusé d’insurrection, il est donc désormais accusé d’entrave à l’exercice de la justice par abus de pouvoir.
Un président en place ne peut normalement pas être poursuivi en justice en Corée du Sud sauf dans deux cas : Pour les accusations d’insurrection et de haute trahison. C’est ainsi que Yoon Suk Yeol se retrouve aujourd’hui poursuivi alors qu’il est techniquement toujours en poste, seulement barré par une motion de destitution à l’heure actuelle.
Source : yonhapnews