Les autorités sud-coréennes s’attaquent au cas de Yoon Suk Yeol.
Suite à sa tentative d’établir de force la loi martiale en Corée du Sud, qui a par chance été stoppée par l’Assemblée Nationale, Yoon Suk Yeok a bien failli se voir destituer de son poste de président du pays. S’il est toujours en poste, c’est uniquement parce que les membres de son parti ont tous fui l’Assemblée au moment du vote pour le destituer pour empêcher la possibilité d’atteindre les 200 voix nécessaires à sa desitution.
Alors qu’une nouvelle motion de destitution devrait de nouveau être proposée dans les prochains jours, c’est désormais la justice qui s’intéresse au cas du président.
L’unité d’enquête spéciale du Parquet sur la loi martiale a en effet récemment mis en examen le président Yoon Suk Yeol pour « haute trahison et abus de pouvoir. » Pendant son mandat, le président sud-coréen bénéficie d’une immunité judiciaire sauf pour le crime de haute trahison, ce dont Yoon Suk Yeol est justement accusé.
Park Se Hyun, procureur général de Séoul et chef de l’unité en question, a promis une enquête en toute transparence, et s’est engagé à ne pas informer le ministre de la Justice de l’avancée de l’affaire, sachant que le garde des sceaux pourrait également être concerné par cette enquête.
Dans la foulée, il a été annoncé que Yoon Suk Yeol avait désormais interdiction de quitter le pays. La justice préfère en éviter se prémunir contre la possibilité de le voir fuir le pays en pleine enquête sur ses agissements. Plusieurs de ses proches dans le gouvernement ont également reçu la même interdiction.
Source : naver
Pour revenir sur toute cette histoire, Le président Yoon Suk Yeol a décrété la loi martiale en Corée du Sud mardi soir.
En vertu de la loi sud-coréenne, si l’Assemblée exige la levée de la loi martiale avec le consentement d’une majorité de ses membres, le président doit la lever. Le Parti démocrate détient à lui seul 170 des 300 sièges du parlement.
Cependant, le président a tenté d’empêcher cela de se produire. Non seulement il a été annoncé que les opposants à cette décision pourraient être arrêtés, mais ce n’est pas tout car pour empêcher une décision contre lui de l’Assemblée Nationale, on apprenait récemment que l’accès au bâtiment de l’Assemblée nationale était bloqué en vertu du décret d’urgence. Personne ne pouvait pénétrer à l’intérieur ce soir, ni civils ni députés.
Les sud-coréens ont lutté, et alors que les militaires tentaient de s’emparer du Parlement, les députés ont pu entrer à l’intérieur du bâtiment pour voter en urgence contre la loi martiale imposée par le président. L’Assemblée nationale, dirigée par l’opposition, a adopté mercredi la motion visant à révoquer la déclaration de la loi martiale d’urgence faite par le président Yoon Suk Yeol, avec le vote favorable des 190 députés présents.
Le président de l’Assemblée nationale, Woo Won Shik, a convoqué une session plénière d’urgence, quelques heures après que le président a déclaré la loi martiale. Selon la loi coréenne, le président est tenu de lever la déclaration si l’Assemblée nationale le demande après un vote majoritaire, donc cette décision l’oblige à se plier au Parlement.
A 4h27 du matin, soit 6 heures à peine après avoir instauré de force la loi martiale, le président Yoon Suk Yeol a annoncé lors d’une allocution depuis le Bureau présidentiel la levée de la loi martiale d’urgence. Il a également fait retirer la totalité des troupes mobilisées autour du Parlement et dans les rues de Séoul, quelques heures après un défilé effrayant d’hélicoptères et véhicules militaires dans la capitale.